Bergerac

Je me souviens avec tendresse de ces années certainement les plus heureuses de ma vie. Bien sûr, par la suite, j'ai pu avoir des périodes de bonheur, mais l'innocence de la jeunesse avait disparu.
Ce qui les caractérisaient à mes yeux: l'insouciance, la légèreté, la liberté, les parties de pêche en Dordogne au Pont Saint Jean, les bourriches remplies d'ablettes , d'anguilles, les fritures de goujons et de gardèches sur les bords du Caudeau au bout de la rue Valette, la piscine Neptuna durant les vacances d’été, les copains de lycée Henri IV, ceux du rugby, du judo, de la pêche, ceux des sorties nocturnes, l'Odéon pour les parties de flippers et de baby foot, les cafés, le Tortoni où l’on retrouvait les copains et le Cadet pour les bourges, les slows et le Rythm and Blues le samedi soir à la Péniche, les premiers flirts, les premiers baisers, les premiers émois, les premières blessures sentimentales que l'on cause sans imaginer le mal que l'on peut faire ou celles que l'on reçoit, Mai 68, la mini Cooper, les cigarettes à la menthe, la foire expo où l’on voyait les grands chanteurs de l’époque, les cheveux longs, les hippies, les promenades en forêt et la joie des paniers débordants de cèpes et de girolles en septembre, les bons repas de maman, les restaurants gourmands du Périgord, la vie paisible d’une petite ville de province,  la vie de famille, l’amour des parents, la période où rien ne peut vous arriver et celle des complexes. En somme, la jeunesse bénie qui n’a pas encore affronté la vie.

la maison de mes parents
café Le Tortoni er cinéma l'Odéon
cinéma Le Club
Lycée Henri IV

 

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